La Restauration des bâtis

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La restauration des bâtis

Les bâtis de La Maresque sont, comme beaucoup en campagne tarnaise, assis sans fondation et montés en pierres et terre crue. Les charpentes et plafonds sont faits de poutres et de solives dont ce n’était souvent pas la première utilisation. Il suffit de les regarder pour découvrir les encoches qui ont du maintenir les lisses d’une cloison de torchis, ou les mortaises d’un ancien assemblage… D’autres au contraire sont à peine équaris et ont gardé leur écorce…

Commencée en mars 2001, la restauration a durée deux ans et demi.

Le premier travail du maçon a été de mettre en sécurité la Vieille Maison qui menaçait de s’écrouler. Toute sa charpente faite il y a déjà fort longtemps, de bois réutilisés, n’avait rien de bien droit et la reprise des efforts de la toiture se faisait de façon très asymétrique, s’appuyant de tout le poids des vieilles poutres et des multicouches de tuiles sur un seul des quatre murs…. Malgré les contreforts mis en place il y a moins de cent ans, ce mur avait de trop gros ventres et déjà quelques écroulements avaient ouverts des accès à tout vent et surtout à la pluie. Un mur de pierres assemblées à la terre crue a d’excellentes vertus hydrothermologique et sanitaire, mais ne peut résister au ruissellement de l’eau, et la tempête de 1999 a provoqué une nette détérioration de l’état du mur sud de la Vieille Maison.

Le maçon a ensuite coulé une dalle autoporteuse, qui correspond maintenant au sol du premier étage, en s’ancrant dans les murs extérieurs pour répartir les charges à mi-hauteur de la maison. Une fois la charpente enlevée, un chaînage a été mis en place pour ceinturer les murs par le haut. Bloquée à deux niveaux, la maison était bien stabilisée, la restauration pouvait commencer…

Le maçon a créé les ouvertures (la grande baie vitrée et la porte fenêtre dans ce fameux mur sud… entre autres), rebâti ce qui devait l’être et a fini de consolider le gros œuvre… le plombier et l’électricien ont amené le confort sans pour autant dénaturer l’ensemble. Nous nous sommes gardé le second œuvre pour essayer de conserver le charme de l’existant.

Au début du chantier, nous avons enlevé les tomettes, les menuiseries intérieures et mis de coté les vieux matériaux (planches en chêne noircies qui maintenaient le plancher initial, briques de cheminée, clous forgés à la main, étagères en orme brut, portes de placard…). Gros travaux… ce fut un chantier de famille. Ce qui aura sans doute marqué tout le monde à la maison, ce sont les tonnes de pierre qu’il a fallu ramasser, trier, stocker, pour qu’elles puissent être réutilisées… mais, nous avons eu aussi le plaisir de faire un petit brin d’archéologie, de découvrir l’histoire du bâti, avec une partie de mur en torchis, un chambranle de porte arrondie noyé dans une cloison intérieure mise à nue (ce chambranle marque aujourd’hui l’entrée de la salle d’eau de « la chambre aux grains » de la Vieille Maison), …

La repose des tomettes fut un vrai puzzle, nous les avons ré assemblées pour retrouver l’usure des seuils de porte et celle du couloir… Nous avons trié les poutres et solives pour mettre en valeur leur originalité au remontage des plafonds, repositionné les portes au fermoir à canche et le vieux placard avec ses loquets… La consolidation des pierres d’évier fut notre premier pas dans l’utilisation de la chaux, mais hum, pas le dernier!

La touche finale que fut la mise en couleur des murs en enduit de plâtre, des plafonds et des menuiseries a été confiée au bon soin d’une décoratrice. Les patines travaillées en produits et pigments naturels, alliées aux pochoirs et dessins à main levée, laissent une ambiance douce, claire et chaleureuse à la fois… que nous aimons vous faire partager.

 

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